Cancers, 4 sur 10 peuvent être évités

Quatre cancers sur dix pourraient être évités grâce à des changements de mode de vie, mais aussi grâce à la vaccination. Dans le Latium, cela se traduit par environ 12 000 cas par an. Un chiffre réitéré lors de l’événement « Tennis and Friends » dédié à la santé et à la prévention, au sein duquel la Confédération des oncologues, cardiologues et hématologues (FOCE) a organisé une conférence publique samedi dernier, au Foro Italico, à Rome. Il existe plusieurs facteurs de risque désormais bien connus. En particulier, « l’obésité est une maladie chronique, évolutive, invalidante, qui est presque toujours étroitement liée à deux habitudes dangereuses comme la sédentarité et une mauvaise alimentation, qui détermine de nombreuses pathologies dont le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension mais aussi l’apparition de certaines tumeurs », souligne Francesco Cognettile président Foce. Et dans le Latium, jusqu’à 10 % des adultes souffrent d’obésité et 35 % sont en surpoids.

Tabagisme et alcool

Le tabagisme et l’alcool sont donc fortement corrélés aux tumeurs. Pour ceux de la cavité buccale par exemple, le risque est 6 fois plus grand pour la cigarette et 7 fois plus grand pour des doses excessives d’alcool. Les deux comportements combinés augmentent le risque jusqu’à 35 fois. «Le tabagisme représente encore l’une des principales causes évitables de décès prématuré dans le monde – souligne-t-il. Ciro Indolfi, Président de la Fédération Italienne de Cardiologie – Ceux qui fument vivent en moyenne dix ans de moins que ceux qui n’ont jamais fumé. Tout comme un taux élevé de cholestérol LDL n’est pas seulement un facteur de risque mais aussi la cause d’une crise cardiaque. »

Vaccins contre l’hépatite et le VPH

« L’utilisation des vaccins doit aussi faire partie d’un comportement vertueux – ajoute-t-il. Alberto VillaniDirecteur de Pédiatrie – Hôpital Bambin Gesù de Rome – Le virus de l’hépatite B est lié au développement de tumeurs du foie. Le virus du papillome humain provoque le cancer du col de l’utérus, de la tête et du cou et de nombreuses autres maladies oncologiques. Pour les deux, il existe des vaccinations qui doivent être effectuées pendant l’enfance et l’adolescence ».

En Italie, 8 % de tous les cas de cancer ont une origine infectieuse et le virus HPV provoque à lui seul plus de 5 000 nouvelles tumeurs par an, ajoute-t-il. Anna FagottiProfesseur titulaire d’obstétrique et de gynécologie à l’Université catholique du Sacré-Cœur : « En plus de la vaccination, pour se protéger du cancer du col de l’utérus, il est important d’effectuer régulièrement le test HPV également dans les programmes de dépistage organisés par les Régions ».

Autres vaccins pour adultes

Or, les vaccinations ne concernent pas seulement les très jeunes mais aussi les adultes. Nous parlons de vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche qui nécessitent des rappels périodiques. « Même ceux contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle peuvent avoir besoin de rappels périodiques dans certains cas – poursuit-il Nicolas PetrosilloProfesseur de Maladies Infectieuses – Policlinico Campus Biomedico – Ensuite, il y a le vaccin contre la grippe qui est également recommandé avant 60 ans pour des catégories particulières de personnes comme celles touchées par une maladie chronique ».

Le Covid nous a rappelé que pour faire face aux maladies infectieuses, une grande conscience des risques et une préparation continue sont essentielles : « Les vaccins sont l’un des outils centraux de cette lutte qui dure toute la vie des individus – conclut-il. Giuseppe HippolyteProfesseur de Maladies Infectieuses à l’Université Unicamillus de Rome – La préparation est un processus continu pour lequel il est nécessaire d’investir à l’avance ».