Arrêter de fumer, c'est possible : faites-vous aider, vous gagnerez plus de jours de vie

Arrêter de fumer, c’est possible : faites-vous aider, vous gagnerez plus de jours de vie

Selon les données de l’Istituto Superiore di Sanità, il y a 12 400 000 fumeurs en Italie et ils fument en moyenne 15 cigarettes par jour, ce qui représente près de 30 % de la population de plus de 15 ans. Beaucoup d’entre eux ne savent peut-être pas que l’Organisation mondiale de la santé a défini la fumée de tabac comme « la première cause évitable de maladie et de décès dans la société d’aujourd’hui ».

Une semaine à fumer, c’est un jour de moins à vivre

Le tabagisme affecte significativement la durée de vie moyenne, ainsi que sa qualité : on calcule que pour chaque semaine de tabagisme, un jour de vie est perdu. Le tabagisme augmente le risque de développer de nombreux types de cancer, en premier lieu le cancer du poumon, mais aussi les cancers de la cavité buccale, de la gorge, de l’œsophage, du pancréas, du côlon, de la vessie, de la prostate, du rein, du sein, des ovaires ainsi que certaines leucémies.

L’exposition chronique à la fumée peut nuire à la sexualité masculine, amplifier le risque d’impuissance et affecter négativement le système reproducteur féminin, provoquant des ménopauses plus précoces et un risque accru de fausses couches. Sans compter, donc, les dégâts esthétiques, comme le vieillissement prématuré de la peau et le jaunissement des dents.

Comment arrêter de fumer

Arrêter de fumer n’est pas toujours un processus simple, car les aspects de nature physiologique et psychologique convergent chez le fumeur. Le fumeur peut trouver de l’aide auprès de son médecin de famille ou en s’adressant aux Centres Anti-Tabagisme, qui peuvent offrir des outils utiles pour abandonner cette mauvaise habitude.

D’un point de vue chimique et biologique, la nicotine contenue dans les cigarettes favorise l’établissement d’une dépendance physique ; d’un point de vue psychologique, la décision de fumer est souvent soutenue par des facteurs motivationnels, émotionnels et affectifs qui rendent difficile l’arrêt.

Selon les statistiques de l’ISTAT, 90 % des gens arrêtent sans avoir besoin d’aide. Cela signifie qu’il est possible d’arrêter de fumer et que les chances de succès augmentent avec le soutien que vous recevez. Il existe de nombreuses approches qui peuvent être utiles : des approches psychologiques, telles que l’hypnose, à l’auriculothérapie ou à l’acupuncture. Cependant, le seul validé scientifiquement combine un soutien pharmacologique et psychologique.

Une réduction progressive

L’une des méthodes recommandées pour pallier le manque de nicotine est de réduire progressivement son introduction, en la compensant par une thérapie de substitution nicotinique à doses décroissantes. A cet effet, il existe des pansements, des chewing-gums, des sprays sublinguaux et des inhalateurs. Tous ces produits contrôlent l’inconfort physique causé par le manque de nicotine, augmentant ainsi les chances de succès de ceux qui ont l’intention d’arrêter de fumer. Ils peuvent être achetés en pharmacie sans ordonnance médicale : ils sont sans danger même pendant la grossesse, sous contrôle médical, mais ils doivent être utilisés en respectant les doses et les horaires indiqués.

Dans certains cas, le médecin peut prescrire des médicaments pour aider à traverser le moment le plus difficile de l’arrêt de la cigarette. Les médicaments utilisés à cette fin sont la cytisine et le bupropion, qui nécessitent tous deux une ordonnance. La cytisine diminue l’envie de fumer et le plaisir qui en découle, tandis que le bupropion diminue la sensation de manque de nicotine.

Le conseil psychologique

Les conseils psychologiques individuels, la thérapie de groupe et le coaching sont toujours utiles dans le cheminement pour se détacher de la cigarette, une méthodologie de développement personnel vers l’acquisition d’un degré supérieur de conscience, de responsabilité, de choix, de confiance et d’autonomie.

En bout de ligne, je dirais que pendant que nous sommes tous en route vers le cimetière, essayons au moins de ne pas rester dans la voie rapide.

*Prof. Pierfilippo Crucitti, directeur de l’unité opératoire du complexe de chirurgie thoracique, Fondation hospitalo-universitaire Campus Bio-Medico