Une crise cardiaque endommage le cerveau, le faisant échouer et vieillir plus rapidement
Si vous n’êtes pas assez attentif à la prévention cardiovasculaire, vous avez désormais une raison de plus de faire face à l’hypercholestérolémie, l’hypertension, le surpoids, le diabète et les nombreux autres ennemis du cœur et des artères. En fait, si vous pouvez réduire votre risque d’avoir une crise cardiaque, votre cerveau vous remerciera probablement. Et il continuera à travailler à son meilleur pendant plus longtemps que celui de votre pair qui a plutôt dû faire face à une ischémie cardiaque.
Pour nous dire comment le cœur et l’esprit sont étroitement liés, même si sans trouver une cause certaine de cette relation entre le bien-être cardiaque et la fonction cérébrale, c’est une recherche qui paraît dans JAMA Neurology, menée par des experts de l’Université Johns Hopkins. L’étude est venue montrer qu’en cas de crise cardiaque, il y a une dégénérescence plus rapide de l’activité cérébrale.
Les résultats parlent d’eux-mêmes
Que le cœur et le cerveau soient étroitement liés, il faut le dire, n’a rien de nouveau. Et pas seulement parce qu’ils partagent des facteurs de risque qui mettent en danger d’une manière ou d’une autre la santé des deux organes.
Il suffit de penser en ce sens aux résultats d’une recherche parue il y a quelque temps sur JAMA Network Open, menée par des experts de l’Université de Californie à Davis. L’enquête a clairement montré que s’il y a hypertension déjà à un jeune âge, vers l’âge de 30 ans, le cerveau vers l’âge de 70 ans apparaît plus petit (avec des dimensions réduites de certaines zones cérébrales) et une substance blanche plus souffrante, par rapport aux non hypertendus. dans la jeunesse. Ces deux paramètres sont associés à des troubles cognitifs également observés dans cette recherche.
Les chercheurs ont examiné une large population de personnes, plus de 30 000 surveillées en termes de fonction cognitive en termes de mémoire, de capacités de raisonnement et plus encore, pendant près de six ans et demi en moyenne. Au cours de cette période, 1033 sujets ont eu une crise cardiaque. Ceux qui ont subi cet « accident » cardiaque ont présenté des déclins plus importants de la cognition globale, de la mémoire et des fonctions exécutives au cours des années d’observation que ceux qui n’ont pas eu de crise cardiaque.
Il est essentiel de préserver le cœur
« Protéger le cœur, c’est évidemment aussi protéger le cerveau. » Il n’a aucun doute Daniel Tony, directeur de l’unité de traitement neurovasculaire du Policlinico Umberto I – Université Sapienza de Rome. Selon l’expert, il faut dire qu’il peut y avoir plusieurs mécanismes qui, peut-être en se rejoignant, peuvent expliquer les données issues de l’étude américaine. « Nous devons toujours nous rappeler qu’il s’agit d’une étude observationnelle, nous ne pouvons donc faire que des hypothèses dans ce sens – souligne Toni. Par exemple, nous pouvons penser à un déficit de perfusion cérébrale qui survient après une crise cardiaque, car le cœur est moins efficace dans le pompage du sang vers le cerveau. Ou bien on peut évidemment penser en termes de partage des facteurs de risque vasculaires entre le cœur et le cerveau, comme cela arrive par exemple avec l’hypertension ou la dyslipidémie. Il est évident que chez ceux qui présentent des altérations de ces paramètres aussi le une détresse vasculaire cérébrale peut être expliquée. »
La morale, en attendant de comprendre exactement ce qu’il advient du cerveau après un infarctus, est pourtant simple. La prévention est l’arme la plus efficace dont nous disposons pour réduire le risque cardiovasculaire, évidemment avec la rapidité de l’assistance en cas d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral. N’oublions pas cela.