Les tumeurs, un modèle pour prendre des soins en dehors des hôpitaux
Basé sur l’expérience de Crémone, un nouveau parcours de soins destiné aux patients atteints de cancer est né. Favoriser l’intégration entre l’hôpital et le territoire
Si l’histoire de la maladie évolue grâce à la recherche, la prise en charge des patients ainsi que les politiques sociales, avec leurs époques et leurs méthodes, doivent également en tenir compte. Ces dernières années, nous l’avons appris par les objectifs atteints dans le domaine de l’oncologie qui nous ont permis de commencer à parler de plus en plus de guérison et de chronicité de la maladie. La loi sur l’oubli oncologique est le résultat de ces évolutions. Mais il faut espérer que des changements auront également lieu ailleurs, déjà au sein des établissements de santé qui prennent en charge les patients atteints de cancer et de maladies chroniques. Et à l’extérieur, sur le territoire.
C’est ce qu’ont réitéré aujourd’hui les experts et les représentants des patients de la Région Lombardie, lors de la présentation du nouveau Pdta (Parcours Diagnostic-Thérapeutique-Soins) pour l’intégration hôpital-territoire pour les nouveaux soins oncologiques.
Sortir les soins contre le cancer de l’hôpital
Le nouveau Pdta a été illustré lors d’une conférence organisée par le Département d’oncologie et d’hémato-oncologie de l’Université d’État de Milan en collaboration avec l’association Periplo. Et c’est précisément dans la Région Lombardie qu’est née la Pdta, dans la continuité du projet pilote de l’Asst de Crémone dans le cadre du parcours Smart Care (Solutions et méthodes avancées de réorganisation territoriale des soins de santé).
L’expérience Crémone
Dans ce cas, les femmes atteintes d’un cancer du sein ont reçu des traitements en dehors de l’hôpital, grâce à l’autorisation de la région pour la délivrance de certains traitements anticancéreux chroniques dans les pharmacies locales.
L’expérience crémonaise a été encourageante, comme il l’a expliqué Daniele GénéraliChef de l’Unité Multidisciplinaire de Pathologie Mammaire de l’Asst de Crémone, auteur principal du nouveau Pdta : « Nous avons obtenu une réduction des demandes selon la loi 104 de la part des soignants-parents et il y a eu une amélioration des indicateurs de qualité de vie des patients ».
Critères spécifiques de sélection des patients
Participer à la prise en charge des patients atteints de cancer en dehors des hôpitaux répond à des besoins variés. Celles de la santé et de la proximité avec le patient en premier lieu, mais aussi celles des systèmes de santé, notamment sur le plan économique. Bien que cela n’implique pas que tous les patients soient éligibles pour recevoir un traitement en dehors de l’hôpital, comme le rappelle le directeur général de l’Asst de Crémone Ezio Belleri. Une évaluation minutieuse est nécessaire : « Nous sommes convaincus que, dans certaines situations, le patient atteint d’un cancer trouve une attention plus adaptée à ses besoins dans un cadre de soins de santé local. Nous pensons également qu’il est nécessaire de réécrire une Pdta pour le patient atteint de cancer qui souligne clairement l’intégration entre l’hôpital et le territoire où ces besoins de soins sont mis en évidence. Les patients qui pourront réaliser des thérapies oncologiques et oncohématologiques en milieu extra-hospitalier doivent être sélectionnés sur la base de critères précis. La prise en charge des patients de la zone se fera également grâce à l’échange d’informations cliniques avec le personnel hospitalier ».
Objectif : accompagnement du patient et du système de santé
La sélection des patients est un point central pour l’application de ce nouveau modèle organisationnel de prestation de services dans la région, mais avec plus de 430 000 diagnostics de tumeurs solides et hématologiques par an, et plus de deux millions de patients atteints de cancer aujourd’hui considérés comme chroniques. Le public des bénéficiaires potentiels est vaste. Mais imaginer de nouveaux modèles de soins pourrait aussi bénéficier aux systèmes de santé, tout en garantissant la continuité des soins aux patients, a-t-il rappelé. Gianluca Vago: « Le thème du renforcement des soins de santé locaux ne se limite pas à la seule oncologie ; mais il est également vrai que les progrès extraordinaires dans le diagnostic et le traitement des tumeurs ont permis un changement radical dans les perspectives de guérison de la maladie, ou du moins dans sa chronicité. C’est pourquoi nous pensons que le projet pilote lancé à Crémone, qui bénéficie également de la collaboration avec d’autres grands hôpitaux métropolitains, peut apporter une contribution importante dans cette direction, qui pourra être exportée vers d’autres entités territoriales de la Région et du pays. .
L’objectif est d’optimiser les services, en tenant compte des besoins qui évoluent dans le temps, grâce à la recherche, a conclu Generali : « Nous devons repenser nos soins de santé et les « adapter » aux nouveaux besoins de soins et d’assistance des citoyens ».