Foie : peut-on prévenir le risque de développer un cancer ?

Foie : peut-on prévenir le risque de développer un cancer ?

La population à risque de développer un cancer du foie évolue, les cas liés à l’alcool et aux problèmes métaboliques augmentent. Comment prédire le risque d’arrivée de la maladie ? On en parlera au festival Salute le 13 octobre

Le cancer du foie fait peur. Car malheureusement, les thérapies ne peuvent pas être aussi efficaces qu’elles le sont pour d’autres néoplasmes. C’est pourquoi la prévention devient fondamentale : identifier les personnes à risque, les suivre dans le temps de manière constante et peu invasive, agir si les conditions commencent à se dégrader pourraient donc changer radicalement les cartes sur la table.

Il le sait bien Gianluigi Giannellidirecteur scientifique de l’Irccs de Bellis de Castellana Grotte, qui travaille depuis des années au développement d’un score pouvant indiquer au médecin le risque de chaque patient et qui s’exprimera sur ce sujet lors de la Fête de la Santé le 13 Octobre prochain avec le sénateur Guido Lirismembre de l’intergroupe parlementaire Hépatites virales et maladies du foie.

Symptômes lorsque la tumeur est déjà à un stade avancé

L’idée est de développer un système capable d’évaluer le risque de développer un cancer du foie, avant l’apparition de symptômes tels que l’anorexie, la fatigue, la jaunisse, l’hypertrophie de l’abdomen due à un déversement de liquides ou une inflammation, une hémorragie interne, impliquant même le système nerveux.

Stratégies pour les personnes à risque

Aujourd’hui déjà, les personnes considérées à risque – parce qu’elles souffrent d’une maladie du foie ou d’une prédisposition génétique – sont suivies dans le temps et subissent périodiquement des tests. Les outils disponibles utilisent des images, depuis l’échographie pour arriver à la résonance magnétique et au scanner dans les cas suspects, et aux analyses de laboratoire qui recherchent des marqueurs tumoraux spécifiques. Mais si nous pouvions trouver un moyen plus simple et plus efficace d’identifier les changements pouvant conduire au développement de la tumeur dès leur développement, ce serait l’idéal.

Le seul marqueur actuellement utilisé en pratique clinique a en effet une faible capacité à discriminer la présence éventuelle d’une maladie, au point que son utilisation n’est pas recommandée dans les directives internationales.

Qu’est-ce que l’indice GALAD

Une réponse à ce besoin est l’indice GALAD, un algorithme qui regroupe trois biomarqueurs, le sexe du patient et son âge. Quelques informations simples qui se traduisent en valeur numérique, qui indique le risque de développement ou d’aggravation d’un cancer du foie. Ce nouveau score s’est révélé plus sensible que ceux actuellement utilisés et donc plus efficace dans la surveillance des patients à risque.

L’étude qui l’a prouvé, publiée le Communication en hépatologie, a été dirigé par un groupe italien, coordonné par Giannelli lui-même. La recherche a fait sa part, mais la politique et les institutions doivent aussi faire la leur : les facteurs de risque du cancer du foie évoluent et l’alcool et les problèmes métaboliques sont de plus en plus reconnus comme des causes. La population que nous devons surveiller pour la prévention évolue, tout comme les outils avec lesquels nous devons le faire doivent également changer.