Cancer du poumon, que sont les unités pulmonaires et pourquoi elles sont nécessaires
Au cours des dernières décennies, la recherche scientifique a permis de développer de nouvelles thérapies contre le cancer du poumon. Cela signifie que la survie à 5 ans est passée de 12 à 16 % chez les hommes et de 14 à 20 % chez les femmes. Un chiffre qui n’est pas jugé suffisant compte tenu de l’effort, notamment économique, qui a été consenti. Qu’est-ce qui ne marche pas, alors ? Les experts réunis du 30 novembre au 2 décembre au Congrès national FONICAP LILT à la Chambre de Commerce de Vérone n’ont aucun doute : la cause en est que plus de 50 % des patients atteints de tumeurs thoraco-pulmonaires sont traités dans des structures qui ne sont pas toujours adaptées, notamment pour le profilage biomoléculaire du néoplasme. Et ils lancent un appel, selon les mots du président national de la FONICAP, Antonio Santo : « Il est essentiel que le patient soit pris en charge par des opérateurs ayant une expérience confirmée, organisés en groupes multidisciplinaires et fonctionnels ou, mieux encore, en groupes structurels comme comme les unités pulmonaires dans le sillage des unités mammaires qui rapportent des résultats importants dans le cancer du sein ».
Qu’est-ce qu’une unité pulmonaire
« Il est important d’intervenir sur les aspects organisationnels. Dans certains hôpitaux italiens, dont l’hôpital Pederzoli de Peschiera, la voie a été ouverte à la création de l’unité pulmonaire structurelle, avec des bénéfices immédiats pour les patients. Il s’agit d’un modèle organisationnel qui présente les conditions préalables pour améliorer le processus diagnostique et thérapeutique du patient en oncopneumologie, qui peut être un point de référence au niveau national », souligne Santo. Mais pour la FONICAP, la création d’un réseau national interdisciplinaire d’oncopneumologie entre professionnels de santé pour l’échange d’expériences et d’informations est également fondamentale. C’est avec ces hypothèses qu’est né le réseau FONICAP, présidé par Rossana Berardi, qui compte sur un réseau de plus de 50 groupes interdisciplinaires d’oncologie thoracique GIOT situés dans les principales structures hospitalières de toute l’Italie pour la prise en charge des patients en oncopneumologie. « Il est essentiel d’apporter un soutien totalement professionnel aux patients et aux familles – souligne Santo. – Environ 1000 professionnels de santé font partie du réseau FONICAP et il s’agit déjà d’un public virtuel qui, nous l’espérons, sera également partagé par d’autres organisations de santé ».
Trois jours de débats
Lors de ces trois jours de conférences, des sujets plus purement scientifiques seront également abordés, comme le rôle de l’immunothérapie et des thérapies biologiques ciblées moléculairement dans diverses tumeurs thoraco-pulmonaires. Mais on insistera aussi sur l’importance de la prévention, notamment la lutte contre le tabagisme, qui représente encore la principale cause d’apparition de ces tumeurs, notamment chez la femme, où des taux de croissance importants sont enregistrés. Comme c’est devenu une tradition du FONICAP, le Congrès représente également l’opportunité d’attribuer les bourses 2024 et de financer des recherches et des études cliniques à réaliser l’année prochaine. « Une tâche d’une importance extraordinaire qui nous place à l’avant-garde, avant tout pour garantir aux jeunes la possibilité de mener des recherches dans un domaine aux grandes perspectives. » conclut Santo.