AVC, en étudiant l’oeil vous comprendrez combien vous risquez (avec l’impression vasculaire)
Les caractéristiques des vaisseaux oculaires reproduisent celles du cerveau et dessinent des trajectoires similaires à celles des facteurs de risque traditionnels. Un examen de quelques minutes suffit. Pour une prévention ciblée
À mes yeux, le médecin pourra vous demander à l’avenir de définir le risque d’accident vasculaire cérébral. L’image de la vascularisation du fond de l’œil, différente chez chaque personne comme une empreinte digitale, pourrait en effet devenir une sorte de « voyant » capable d’indiquer le risque de accident vasculaire cérébral. Tout cela, simplement en mélangeant les images qui retracent les caractéristiques des artères et des veines, sorte de « miroir » de ce qui peut se passer dans la circulation cérébrale, avec des paramètres simples comme l’âge et le sexe.
Le test, simple et peu coûteux, pourrait avoir une valeur prédictive similaire à celle que l’on peut obtenir en considérant les différents facteurs de risque cardiovasculaire, tels que hypertension, diabète et un taux de cholestérol LDL élevé. Tout cela, sans avoir recours à d’autres contrôles. Pour arriver à une prévention sur mesure. La science-fiction? Pas même une idée. Cette solution possible est proposée par une étude observationnelle qui apparaît en ligne sur Cœurcoordonné par Mingguang Ilde l’Université polytechnique de Hong Kong.
Le rôle de l’intelligence artificielle
L’empreinte vasculaire de la rétine offre une série d’indications très précises. Et d’une certaine manière unique, tout comme une empreinte digitale. Surtout, il reproduit fidèlement, sur le plan anatomique et physiologique, la conformation et la fonctionnalité des vaisseaux cérébraux. Cependant, selon les experts qui ont réalisé l’étude, le potentiel de ce paramètre pour prédire le risque d’accident vasculaire cérébral n’a pas été pleinement exploré, en raison de résultats qui ne sont pas toujours standardisables en termes de variables à prendre en compte. Ces limites, selon les recherches, ont été surmontées grâce aux systèmes d’apprentissage automatique (AU), comme le système d’évaluation de la santé microvasculaire basé sur la rétine (RMHAS) qui, selon les scientifiques, « a ouvert les possibilités d’identification de marqueurs biologiques capables de prédire avec précision le risque d’accident vasculaire cérébral sans avoir recours à des tests invasifs en laboratoire ».
29 paramètres à évaluer
Cinq catégories différentes de navires ont été prises en compte dans l’étude, du calibre à la densité, en passant par la torsion, les angles de branchement et la complexité du système. De plus, les facteurs de risque classiques d’accident vasculaire cérébral ont été évalués, tels que l’hémoglobine glyquée pour évaluer les mouvements de la glycémie, la pressionle poids, le cholestérol et les facteurs sociaux et économiques pouvant influer sur le risque. Les données de 68 753 participants à l’étude UK Biobank ont été examinées, avec une analyse finale prenant en compte 45 161 participants (âge moyen 55 ans, suivis pendant une période moyenne de 12,5 ans. Au cours de cette période, 749 participants ont eu un accident vasculaire cérébral.
Les caractéristiques des matières étudiées
Ces sujets étaient en moyenne plus âgés, de sexe masculin, diabétiques, en surpoids, fumeurs et avec des valeurs de tension artérielle plus élevées, ainsi qu’un cholestérol HDL (le bon) réduit. De l’analyse de tous les indicateurs vasculaires considérés, il est ressorti que 29 d’entre eux étaient significativement associés à la probabilité de développer un accident vasculaire cérébral après avoir pris en compte les facteurs de risque traditionnels. Chaque changement dans les indicateurs de densité (17 au total) était associé à un risque accru d’accident vasculaire cérébral de 10 à 19 %, tandis que des changements similaires dans les indicateurs de calibre étaient associés à un risque accru de 10 à 14 %. Enfin, la présence de changements dans les indicateurs de complexité et de torsion était associée à un risque accru de 10,5 à 19,5 %. En fin de compte, la disponibilité de cette « signature vasculaire » rétinienne, même combinée à l’âge et au sexe seuls, s’est avérée aussi efficace que l’utilisation des seuls facteurs de risque traditionnels pour prédire le risque futur d’accident vasculaire cérébral.
Un examen simple
Même s’il ne s’agit que d’une étude observationnelle qui n’a pas permis d’associer les caractéristiques retrouvées à des types spécifiques d’accidents vasculaires cérébraux (notamment ischémiques ou hémorragiques), la recherche ouvre d’importantes perspectives de prévention. Comme l’écrivent les chercheurs, « étant donné que l’âge et le sexe sont facilement disponibles et que les paramètres rétiniens peuvent être obtenus grâce à la photographie de routine du fond d’œil, ce modèle présente une approche pratique et facilement mise en œuvre pour évaluer le risque d’accident vasculaire cérébral, en particulier pour les soins de santé primaires et les soins de santé à faible niveau. -des milieux ressources ». L’examen du fond oculaire permet de visualiser les structures situées derrière le cristallin ou le corps vitré, rétine central et périphérique, disque optique, donc la partie nerf optique de l’œil. Elle se pratique, souvent avec une dilatation de la pupille grâce à un collyre, avec leophtalmoscope ou la lampe à fente, grâce à des lentilles qui permettent de faire la mise au point. Il s’agit d’un test simple. Et cela pourrait devenir un outil important pour identifier les personnes les plus exposées au risque de maladie cérébrovasculaire.