Papillomavirus et tumeurs, le vaccin réduit le risque de 90%
Selon les estimations de l’OMS, l’infection par le virus du papillome humain (Virus du papillome humain, VPH) est responsable d’environ 5 % de tous les cancers dans le monde. En fait, chaque année, près de 700 000 personnes contractent une tumeur liée à une infection par le VPH, dont environ 625 000 femmes et 69 000 hommes. Mais il y a beaucoup à faire du point de vue de la prévention : la vaccination contre le VPH est en effet efficace pour prévenir les cancers liés à l’infection. Et précisément pour sensibiliser à cette question, l’initiative « Ensemble contre le VPH » débutera à Turin le dimanche 26 novembre, promue par les Écoles de Spécialisation en Hygiène et Médecine Préventive et Oncologie Médicale de l’Université de Turin et par le WALCE (Women Contre le cancer du poumon en Europe).
L’initiative à Turin
L’événement « Ensemble contre le VPH », qui aura lieu via Cesare Battisti à Turin, vise à impliquer toute la communauté et en particulier ceux qui sont exposés à un plus grand risque et ne sont pas encore vaccinés. A l’occasion de l’événement, les médecins distribueront des brochures d’information et proposeront des activités interactives, offrant ensuite la possibilité de prendre rendez-vous pour la vaccination dans les cliniques ASL de la Ville de Turin. « La vaccination contre le VPH protège contre le cancer », souligne-t-il Roberta Siliquiniprofesseur titulaire à l’Université de Turin et président de la Société Italienne d’Hygiène (SItI), il est donc important de transmettre un message clair et efficace, notamment aux nouvelles générations : « L’événement du 26 novembre – explique-t-il – est organisé pour que les jeunes parlent entre eux, véritable vecteur de changement vers des modes de vie sains et des attitudes préventives ».
Apprenez-en davantage sur le virus du papillome
Parmi les infections sexuellement transmissibles, celle due au papillomavirus est la plus courante. En fait, on estime qu’environ 80 % des femmes et 20 % des hommes entrent en contact avec le virus au cours de leur vie. Et tandis que chez les hommes, l’incidence reste plus ou moins constante au fil des années, chez les femmes, on observe un pic de prévalence avant l’âge de 25 ans et un autre autour de la ménopause. L’infection n’est pas toujours liée à l’apparition de tumeurs ; au contraire, la plupart des infections au VPH sont transitoires et sont éliminées par le système immunitaire sans poser de problèmes. Mais lorsque cela ne se produit pas et que le virus persiste pendant des années dans l’organisme, il risque de provoquer des lésions dites précancéreuses et, enfin, le développement de tumeurs du col utérin, de l’anus, du vagin, du pénis et même de tumeurs de l’oropharynx, comme comme ceux affectant la langue ou les amygdales.
Les vaccins
La vaccination est capable de prévenir plus de 90 % des cancers associés à l’infection par le VPH et, en Italie, elle est proposée gratuitement aux filles et aux garçons âgés de 11 ans et plus. Le cycle complet implique l’administration de deux doses (qui deviennent trois si la vaccination est réalisée après l’âge de 15 ans) à six mois d’intervalle. Les vaccins actuels protègent contre les 9 souches de VPH les plus dangereuses, mais ne sont pas efficaces pour prévenir les infections dues à différents sérotypes. C’est pourquoi il est important de rappeler que même les femmes vaccinées doivent continuer à se soumettre à un dépistage pour la prévention du cancer du col de l’utérus, c’est-à-dire le test Pap ou le test HPV, selon leur âge.