Oncologie, 6 établissements sur 10 sont mal connectés au territoire

Oncologie, 6 établissements sur 10 sont mal connectés au territoire

Du dépistage au parcours du patient hors de l’hôpital, il y a souvent un manque de prise en charge structurée qui peut au contraire améliorer le parcours du patient. Données préliminaires d’une enquête Cipomo présentées au congrès de l’Aiom

Seuls 40 % des centres d’oncologie sont rattachés aux centres de dépistage et aux services de prévention primaire et secondaire. 66 % n’utilisent pas le dossier médical informatisé et, lorsqu’il est présent, il est partagé avec le territoire dans seulement 8 % des cas. Plus généralement. Beaucoup présentent des déficiences dans les aspects organisationnels internes et dans la gestion du parcours du patient de l’hôpital au territoire, même s’ils sont placés au sein d’un service d’oncologie (67 %).

Ce sont là quelques résultats préliminaires d’une enquête que le Collège italien des oncologues médicaux des hôpitaux primaires (Cipomo) réalise auprès d’un échantillon d’environ 100 médecins primaires parmi ses membres. Les données ont été présentées lors de la première réunion officielle entre Cipomo et l’Association italienne d’oncologie médicale, à l’occasion du congrès national Aiom qui s’est terminé hier à Rome.

Les défis

La rapidité de l’innovation pharmacologique, l’hyperspécialisation et la multidisciplinarité présentent à la fois des avantages et des défis dans la construction du parcours oncologique des patients. Des défis qui nécessitent une nouvelle organisation : « Nos données indiquent la nécessité d’une nouvelle gouvernance capable d’assurer la prise en charge globale des patients à la lumière de la rapidité des innovations issues de la recherche – déclare-t-il. Luisa Fioretto, président du CIPOMO et directeur du Département d’Oncologie et SOC Oncologie Médicale, Autorité Sanitaire Locale du Centre Toscane -. Le moteur du changement est l’évolution de la figure de l’oncologue médical hospitalier primaire, dont le travail est aujourd’hui certainement plus complexe au niveau de la gestion. Même s’il ne s’agit apparemment que d’une question « technique », en réalité elle se développe avant tout en externe, sur les services aux patients, sur la qualité des soins et des services qui leur sont dédiés. Des sujets qui impliquent naturellement toute l’oncologie italienne ».

L’affiche

Précisément pour guider le directeur médical dans cette évolution, Cipomo a présenté aujourd’hui le « Manifeste pour le profil de l’oncologue médical en chef de l’hôpital ». Parmi les points, la nécessité d’opérer en réseau à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital, en rationalisant l’accès à l’hôpital et en renforçant l’assistance de proximité.

Enfin, un thème central est celui de la durabilité du système, tant en termes de gestion du personnel que de coûts des nouveaux traitements, dans un contexte de pénurie de personnel soignant et de crise économique du système de santé italien. « La figure évoluée du médecin-chef de l’hôpital – conclut Fioretto – implique d’une part la création de cliniques et de groupes de pathologie multidisciplinaires et la mise en œuvre de la recherche clinique, d’autre part l’accès précoce aux médicaments innovants, en prêtant attention à l’opportunité et à la la durabilité des itinéraires ».