Insomnie, tabagisme et mauvaise alimentation : le stress du lycée pour 2 élèves sur 3

Insomnie, tabagisme et mauvaise alimentation : le stress du lycée pour 2 élèves sur 3

Ils dorment peu, mangent mal, fument plus, boivent trop de café et prennent des médicaments : le stress au lycée touche 2 élèves sur 3. Pas moins de 7 sur 10 sont convaincus que l’anxiété affectera le résultat des tests. Une charge émotionnelle, celle-ci, qui conduit au développement de mauvaises habitudes voire d’un réel inconfort : plus de la moitié mangent moins ou plus que d’habitude, près de 70% ont un sommeil perturbé, il y a ceux qui exagèrent avec le café et la fumée et ceux qui le font se tourne même vers les médicaments et les suppléments.

Seul un étudiant sur sept se dit calme avant l’examen. Ce sont les données publiées à la veille des tests par une recherche de Skuola.net, sur un échantillon de 1 104 élèves de cinquième année, en collaboration avec les psychologues et psychothérapeutes de l’Association nationale « Di.Te ». (Dépendances technologiques, GAP, Cyberbullying).

La préoccupation

56% des diplômés du secondaire avouent éprouver des sentiments négatifs lorsqu’ils pensent à l’approche de la maturité. Pour un autre 31%, ceux-ci n’apparaissent qu’une fois de temps en temps, avec des sautes d’humeur continues. Seul 1 élève sur 7 se dit calme. Au total, 2 sur 3 ressentent une charge de stress à peine perçue auparavant. Parmi les émotions négatives les plus courantes, 43% indiquent avant tout de l’anxiété, 24% des envies d’évasion, 11% même du découragement.

L’alimentation

Alors que 7 sur 10 sont convaincus que le stress affectera l’issue de leur maturité. 30 % déclarent manger beaucoup plus que d’habitude, tandis que 27 % mangent beaucoup moins que dans des conditions normales. 54% dorment moins, 14% ont du mal à se réveiller. Et puis il y a les « abus » pour rester actif : 30% augmentent leur consommation de café, 9% consomment plus de boissons énergisantes, 18% font les deux.

Tabagisme et drogues

Environ 1 sur 2 avoue prendre des médicaments ou des suppléments pour augmenter les énergies physiques et mentales. Alors que 70% des fumeurs fument davantage pour apaiser la tension. Stress, troubles du sommeil, mauvaises habitudes alimentaires et bien plus encore. Plus de la moitié des diplômés connaissent l’approche de l’examen en « entreprise » d’au moins un de ces problèmes. La caféine est également exagérée : 1 étudiant sur 2 boit plus de café ou de boissons énergisantes, une part similaire a plutôt recours à des médicaments ou des suppléments pour améliorer ses performances intellectuelles, tandis que plus de 2 fumeurs sur 3 augmentent leur consommation de nicotine sous toutes ses formes. formes.

Anxiété

La plupart des diplômés (56%) avouent ressentir des sensations négatives comme l’anxiété, la colère, le découragement, le désir d’évasion. Et pour 31 % supplémentaires, ceux-ci n’apparaissent que de temps en temps, avec des sautes d’humeur constantes. Seul 1 étudiant sur 7 peut donc déclarer une absence totale de sensations négatives internes.

Gouttes d’humeur

De plus, presque tout le monde prédit déjà que les choses vont empirer à la veille immédiate des répétitions. Plus de 9 sur 10 pensent que le niveau d’humeur va encore baisser : près de 2 sur 3 (63%) en sont certains, tandis que 29% pensent que c’est probable. Tout comme plus de 3 sur 4 imaginent que leur état psycho-physique va également s’aggraver : pour 44% c’est sans danger, pour 34% c’est une possibilité concrète. Un blocage psychologique qui implique l’esprit mais aussi le corps.

Stress

Pour 2 sur 3 (66%) attendre l’examen produit une charge de stress à peine ressentie auparavant. Qui se développe dans une ambiance dominée par de mauvais augures. Il suffit de regarder leur approche dominante du grand rendez-vous. Le podium des « humeurs », déjà partiellement anticipées, est éloquent : 43% ressentent avant tout de l’anxiété, 24% des envies d’évasion, 11% même du découragement. Et, plus généralement, pas moins de 7 personnes sur 10 sont convaincues que l’anxiété, en particulier, conditionnera – certainement pas en bien – l’issue de sa maturité. Car tout cela se traduit évidemment par une tendance au pessimisme au vu des tests : 72% pensent souvent qu’ils ne seront jamais assez préparés.

Troubles de l’alimentation

En attendant, les premiers effets concrets de ce séisme émotionnel commencent déjà à se faire sentir. Avec des manifestations affectant l’organisme dans son ensemble. Les troubles alimentaires semblent être les plus fréquents : 30% déclarent manger beaucoup plus que d’habitude, 27% font exactement le contraire en mangeant beaucoup moins que dans des conditions normales.

Insomnie

Viennent ensuite les troubles du sommeil : 54% déclarent dormir beaucoup moins que d’habitude, 14% ont plutôt du mal à se réveiller. Attention donc aux « abus » pour rester actif : 30 % déclarent que l’usage du café augmente, 9 % consomment beaucoup de boissons énergisantes, 18 % font les deux.

Mais il y a aussi ceux qui vont plus loin, risquant de s’exposer à des conséquences bien plus néfastes que celles produites par la caféine et autres. En effet, 49% des personnes interrogées déclarent prendre des médicaments ou des suppléments pour performer au mieux dans l’étude et, parmi celles-ci, les deux tiers (65%) avouent avoir augmenté leur consommation justement en vue de l’examen. Et même si la majorité de l’échantillon – 62 % – continue de se tenir à l’écart de la nicotine et autres, 71 % des aficionados de la cigarette font fortune chez les buralistes. La consommation d’alcool ou de drogues douces est moins répandue : seuls 3 sur 10 à cette période ne s’en éloignent pas, même si plus de 42 % d’entre eux ont augmenté leur besoin en raison des examens.

« La recherche – souligne-t-il Joseph Lavénia, psychologue et psychothérapeute, Président de l’Association Nationale des Addictions Technologiques, GAP et Cyberharcèlement « Di.Te » – souligne encore plus la nécessité d’un accompagnement adéquat durant cette période cruciale. Les familles et les établissements d’enseignement doivent être conscients du fardeau émotionnel auquel les élèves sont confrontés et offrir un environnement de soutien et de compréhension. Il est important que les étudiants se sentent écoutés et soutenus dans la gestion de l’anxiété et du stress liés à l’examen final. C’est essentiel pour le bien-être et la réussite à long terme des élèves. »