Droit à l’oubli : gérer la vie au-delà du cancer
Vivez une vie égale. A égalité avec ceux qui n’ont pas été touchés par le cancer, par exemple. A égalité avec ceux qui peuvent stipuler un contrat de prêt hypothécaire sans avoir à démontrer qu’ils ne sont pas atteints d’un cancer. Bref, être des citoyens comme tout le monde : c’est ce que demandent les patients atteints de cancer du Latium, résidents ou en traitement dans cette Région. Et ils l’ont demandé avec force lors de la réunion « Les salons d’oncologie » organisée par la Direction Régionale AIOM Lazio (Association Italienne d’Oncologie Médicale), qui propose une comparaison entre la composante médicale (appartenant aux grandes institutions et hôpitaux) et la société civile ( associations de patients et médias). Objectif : améliorer l’accès à l’assistance et aux soins pour les patients touchés par un cancer.
Cas dans le Latium
Comme dans le reste du pays, on enregistre également une augmentation des cas de cancer dans le Latium. 31 mille chaque année, comme il le souligne Alessandra Fabi, coordinateur AIOM Lazio et responsable de la médecine de précision UOSD en sénologie, Fondazione Policlinico Universitario « A. Jumeaux ». En raison de cette augmentation, le système de santé régional est confronté à une charge de travail accrue. Mais cela ne consiste pas seulement à administrer des thérapies. Car une grande attention doit également être portée à la qualité de vie pendant et après les traitements anticancéreux.
Une maladie qui peut être guérie
« Aujourd’hui, de nouvelles possibilités sont disponibles même pour la gestion des formes de cancer les plus agressives », commente-t-il. Emilio Bria, chef de l’unité départementale simple d’oncologie thoraco-pulmonaire de l’hôpital universitaire Agostino Gemelli IRCCS de Rome. Thérapies innovantes, récemment introduites dans la pratique clinique, et combinaisons de médicaments moléculaires et chimiothérapeutiques. Grâce à ces outils nouveaux et efficaces, aujourd’hui en Italie, un patient cancéreux sur quatre guérit de la maladie. Cela signifie une vie plus longue, qui ne doit cependant pas être alourdie par le souvenir du cancer, notamment au niveau bureaucratique. C’est pourquoi l’AIOM œuvre depuis longtemps, aux côtés d’associations, pour soutenir le droit à l’oubli oncologique, c’est-à-dire le droit des patients guéris de ne pas avoir à communiquer leur état de santé antérieur à des organismes ou instituts, afin d’être pouvoir obtenir une hypothèque ou un prêt sans problème. « En même temps – ajoute cependant Fabi – il faut également protéger les personnes à risque de cancer, comme les personnes qui présentent des mutations associées à des néoplasmes, comme celles des gènes BRCA1 et BRCA2, mutations qui peuvent être identifiées grâce à des tests génétiques qui doivent être garanti ».
L’exemple des Unités Mammaires
Un autre point abordé lors de la réunion est celui de la multidisciplinarité, une approche qui est utilisée par exemple dans le cas du cancer du sein dans les Unités du Sein, garantissant l’uniformité du diagnostic et de la thérapie sur tout le territoire, comme l’a rappelé Agnès Fabbri, Responsable du Centre d’Unité Sein de l’ASL de Viterbe. Sans oublier l’importance du suivi, car – ajoute Antonella Savarese, directrice médicale des instituts hospitaliers de physiothérapie du Regina Elena National Cancer Institute – le cancer est une maladie qui peut récidiver même des années plus tard. C’est pour cette raison que le patient doit être accompagné, également sur le plan psychologique, dans la phase délicate qui suit la fin des thérapies.