Droit à l’oubli, appel des oncologues au Sénat pour une approbation rapide
Dépêchez-vous : c’est la demande qui vient haut et fort des oncologues de la Fondation Aiom (Association italienne d’oncologie médicale) à l’occasion de la conférence nationale organisée à Rome du 9 au 12 novembre. Un appel qui intervient presque trois mois après que, le 3 août dernier, la Chambre des députés a approuvé à l’unanimité la loi visant à protéger les personnes guéries du cancer, qui sont aujourd’hui plus d’un million en Italie. Depuis lors, l’approbation est attendue au Sénat qui avance au ralenti au milieu de diverses demandes de modifications qui, même lorsqu’elles ont raison d’exister, continuent en fait de priver les anciens malades du cancer de leur droit à l’oubli car malgré le dossier médical car la bureaucratie continue d’être considérée comme malade, avec des discriminations et des limitations dans l’accès aux prêts bancaires et aux hypothèques, aux adoptions et à la participation aux concours publics.
Ne perdez pas de temps
Après la campagne de communication #iononsonoilmiotumore lancée par la Fondation Aiom, la bonne nouvelle de l’approbation de la loi à la Chambre des Députés refroidit les enthousiasmes car l’approbation de la loi au Sénat est encore aujourd’hui attendue. « Deux ans après le lancement de la campagne de communication, nous sommes très fiers de voir enfin noir sur blanc le projet de loi qui garantira le respect d’un droit aussi important », déclare-t-il. Giordano Beretta, président de la Fondation Aiom. Il ne reste plus qu’à attendre que le Sénat approuve la loi, mais nous demandons que cela se fasse sans modifications, car sinon le délai serait prolongé. »
Un appel également partagé par l’hon. Patrizia Marocco, député et premier signataire du projet de loi pour le droit à l’oubli sur le cancer : « L’approbation de cette loi est le droit de tout citoyen. La discrimination contre ceux qui ont souffert du cancer, avec le bagage de difficultés qu’elle entraîne, ne doit plus avoir la possibilité de se propager dans un pays civilisé. Nous sommes déjà à la traîne par rapport aux autres États européens qui ont décidé de cesser d’ignorer ce problème. La signature du projet de loi a une signification claire, elle montre que nous sommes tous sur la même longueur d’onde pour demander unanimement et rapidement le respect de la vie et de la dignité des anciens patients. Approuver cette loi, c’est garantir leur droit à l’avenir. »
Différences selon le type de tumeur
Bref, l’important est de ramener le résultat à la maison en repoussant à plus tard la définition de certains détails. « Par la suite – continue Beretta – il sera possible de définir, en collaboration avec le Ministère de la Santé, la différenciation par type de tumeur et stade de la maladie, avec la possibilité de réduire les délais d’attente pour être considéré comme guéri. Cependant, la limite maximale sera de 10 ans même pour les tumeurs présentant un risque de récidive plus élevé. Cependant, tant pour les adultes que pour les moins de 21 ans, qui auront besoin de 5 ans pour être « hors » de la maladie, il sera possible de réduire ce délai. Il est essentiel que le passage au Sénat ait lieu prochainement, notre appel s’adresse aux institutions pour qu’elles considèrent cette question de première importance. En tant que Fondation Aiom, nous veillons à accorder la plus grande attention aux besoins des patients et anciens patients, comme dans le cas de l’oncologie du genre, que nous travaillons à développer davantage, à la diffusion de parcours en réseau pour obtenir un deuxième avis, à la définition de recommandations pour la prévention chez les personnes séropositives et une attention accrue au langage utilisé dans la communication médiatique, avec l’élimination ou au moins la réduction des métaphores de guerre ».
La campagne de communication
La campagne #iononsonoilmiotumore créée par la Fondation Aiom a permis de récolter plus de 107 mille signatures en quelques mois seulement, démontrant à quel point ce sujet tient à cœur aux gens. Deux brochures et le site Internet segreteallobliotumori.org ont été créés, une intense campagne sociale a été lancée et deux marches non compétitives ont été organisées à Pescara et Modène, auxquelles ont participé une large part de patients, de membres de la famille, d’amis, d’associations et de soignants. « L’Italie doit suivre l’exemple des autres pays européens et garantir la reconnaissance de ce droit, qui représente une condition essentielle pour le retour à une vie digne », déclare-t-il. Saverio Cinieri, président de l’Aiom. « Aujourd’hui, l’innovation technologique et la recherche scientifique nous permettent de guérir et de chroniquer beaucoup plus de tumeurs que par le passé, avec pour conséquence une augmentation du nombre de personnes guéries, qui méritent de profiter de leur vie et de leur santé sans subir de discrimination ».
« La campagne pour le droit à l’oubli sur le cancer a impliqué des milliers de personnes, pas seulement des patients, car c’est une règle pour laquelle chacun de nous a ressenti le désir de se battre – conclut-il. Angela lancer, chercheur à l’Unité d’Oncologie Complexe de l’AOU de Modène et membre du conseil d’administration de la Fondation AIOM -. Au cours des marches non compétitives, nous avons pu constater par nous-mêmes l’urgence du respect et de la considération envers ceux qui ont vécu la maladie et sont prêts à reprendre le contrôle de leur vie. Il est inacceptable qu’un tel enthousiasme pour la guérison soit étouffé par la discrimination. La France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal et la Roumanie ont déjà adopté une loi : le moment est venu pour l’Italie de les rejoindre.»