Diagnostic précoce et intervention ciblée sur l’individu pour la prévention des maladies cardiovasculaires sur mesure
Comment vont le cœur, le cerveau et les reins ? À l’avenir, il faudra probablement s’habituer à cette question clé pour définir le risque cardiovasculaire. Et peut-être, également par le biais de tests spécifiques qui pourraient également envisager le « scanner » de l’œil, de développer des traitements ciblés plus ou moins intenses en fonction du risque de l’individu. Ce qui est certain, c’est que les programmes de prévention partiront de plus en plus des conditions et des capacités fonctionnelles de ces organes et d’autres, exposés aux éléments de facteurs de risque cardiovasculaire, du surpoids à l’hypertension, en passant par la sédentarité, les altérations métaboliques impliquant le cholestérol LDL et le glucose . Fumée de cigarette.
Soulignant la nécessité de dépasser la distinction rigide entre prévention primaire et secondaire, une nouvelle approche vise à améliorer l’assistance médico-sanitaire pour les pathologies qui provoquent plus de 900 000 hospitalisations chaque année rien qu’en Italie. L’invitation aux institutions et au monde médico-académique est contenue dans un document rédigé par le Consultation des Sociétés Scientifiques pour la réduction du Risque Cardio-Vasculaire (www.consulta-scv.it).
L’alliance rassemble 16 Sociétés Scientifiques différentes et a présenté ses travaux dans le cadre d’un atelier intitulé « Focus on three major issues for the NHS: Reflections and Proposals of the SCV Consulta » qui s’est tenu à Rome avec le soutien organisationnel du Dephaforum.
Indices de risque sur mesure
« Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde », explique-t-il. Joseph Manche, président de la Consulta-SCV, professeur émérite de l’Université Milano Bicocca et président de la Fondation de la Société européenne d’hypertension. Leur prévention reste de loin la meilleure stratégie à notre disposition pour limiter leur impact global sur le NHS. La prévention peut être primaire et impliquer des interventions sur le mode de vie et d’autres facteurs de risque. Soit secondaire et donc visant à éviter les récidives chez les personnes déjà touchées par un événement cardiovasculaire. Cette subdivision a eu et continue d’avoir de nombreux effets positifs sur la pratique clinique. Cependant, il a des limites, qui peuvent être surmontées grâce à des tests diagnostiques plus précis. Aujourd’hui, des biomarqueurs de lésions organiques et de nouvelles investigations instrumentales telles que les bio-images ont été développés. Par rapport à il y a quelques années, il est donc possible de quantifier et de qualifier les atteintes structurelles et fonctionnelles du système cardiovasculaire. Par exemple, les techniques d’échographie et de tomographie les plus avancées permettent une identification précoce des lésions, même très légères, du système vasculaire du cœur ou des reins ou d’autres organes. Tout cela entraîne inévitablement d’importantes répercussions clinico-thérapeutiques et des opportunités d’intervention précoce pour tous les patients. Cette plus grande précision diagnostique permet une identification rapide des dommages aux organes et une quantification adéquate conséquente du risque. Le paradigme classique avec lequel nous classons les patients, interprétons nos recommandations et donnons des recommandations thérapeutiques devra donc être révisé à la lumière du nouveau rôle attribué aux lésions organiques, le véritable nouveau « tueur silencieux ».
Une attention particulière aux fragiles
« Un travail d’actualisation doit aussi être fait pour le patient fragile – souligne-t-il Jean Corrao, directeur du Centre interuniversitaire de recherche en santé et de pharmacoépidémiologie -. La Consulta-SCV a d’ailleurs proposé la mise en place d’un groupe de travail interdisciplinaire pour étudier cette question. En effet, chaque personne atteinte d’une pathologie cardiovasculaire présente différents niveaux de fragilité, qui dépendent de divers facteurs tels que la complexité clinique, la susceptibilité biologique ou encore la vulnérabilité sociale. Autant d’éléments qui doivent être traduits dans un plan de soins individualisé qui prend alors en compte les spécificités de chaque patient. Cela est particulièrement vrai dans la prise en charge clinique et sanitaire de la chronicité, une affection qui touche un nombre croissant de patients ».
Attention à la maladie des fenêtres
Il existe un autre document, consacré à l’artériopathie périphérique des membres inférieurs, souvent définie comme « maladie des vitrines » car ceux qui en souffrent, par manque d’approvisionnement en sang et en oxygène, sont obligés de s’arrêter après avoir marché plus longtemps distance ou plus courte. comme s’il regardait des objets dans une vitrine.
« C’est une pathologie décidément négligée même si elle peut toucher jusqu’à 10% de la population adulte – rapporte-t-il Adriana Visona, Directeur de l’UOC Angiologie, Autorité Sanitaire Locale 2, Marca Trevigiana, Région Vénétie. Elle se caractérise par une réduction sévère de l’apport sanguin et d’oxygène aux artères des membres inférieurs, due à l’obstruction ou au rétrécissement des vaisseaux sanguins. La maladie ne présente pas toujours des symptômes spécifiques. Un patient atteint de cette maladie a un risque six fois plus élevé d’événements cardiovasculaires, notamment de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. On estime que la maladie artérielle périphérique des membres inférieurs augmentera de manière significative au cours des 20 prochaines années, également en raison du vieillissement général de la population ».
« Heureusement, il existe différents types de thérapies qui peuvent le combattre efficacement – ajoute-t-il Walter Marocco, Responsable Scientifique de la Fédération Italienne des Médecins de Famille/FIMMG et Coordinatrice de la Consulta-SCV. Cependant, en tant que Consulta, nous sommes absolument convaincus que la maladie artérielle peut être vaincue également grâce à de nouvelles campagnes de sensibilisation qui sensibilisent la population. Enfin, la collaboration multidisciplinaire et multiprofessionnelle de tout le personnel médical impliqué dans le processus de traitement doit être systématisée ».