Vie professionnelle
Afin de devancer des négociations qui s’annoncent particulièrement difficiles, l'Umespe propose que les 300 praticiens reconnus pour facturer des honoraires particulièrement élevés sortent « volontairement » du secteur 2 (honoraires libres dont une partie du dépassement est pris en charge par les complémentaires-santé), et s’inscrivent dans un secteur 3, libre de toute contrepartie. Les membres du bureau du syndicat de ces médecins spécialistes estiment que ceux qui ne souhaitent pas suivre les règles de bonne pratique en matière d’honoraires ne doivent pas dépendre du régime de solidarité nationale.
Si cette proposition pouvait convenir à tous les protagonistes, il resterait cependant certaines questions en suspens. Que faire pour les autres médecins pratiquant des dépassements d’honoraires que l’on pourrait qualifier de « raisonnables » ? Dans quelles limites les mutuelles accepteront-elles de financer la différence entre le tarif « sécu » et le tarif pratiqué par le praticien ? Pour l’instant, ces questions restent sans réponse, d’autant que les spécialistes seraient enclins à s’accorder avec la proposition des pouvoirs publics concernant le « contrat de solidarité et d'accès aux soins », dont les grandes lignes demeurent pourtant très vagues. Seul« bémol» : les médecins refusent toute sanction en cas de dépassements trop importants et souhaitent que le gouvernement rende le projet attractif.
La solution, qui pourrait obtenir l’adhésion du personnel médical serait que les dépassements soient limités à 100% du tarif de la Sécurité sociale, et que les mutuelles prennent entièrement en charge la différence, ce qui ne semble pas du tout être du goût de celles-ci… Affaire à suivre
Article écrit le 2012-08-31 par Olivier Frégaville-Arcas _ information hospitalière
Source: AFP