Une étude menée par des chercheurs des universités de Dundee et de Glasgow, et qui vient d’être publiée dans le British journal of cancer, montre qu’une femme sur deux laisse tomber son hormonothérapie, généralement prescrite sur 5 ans, bien avant la fin de la 5e année.
« Or, les femmes qui laissent tomber leur traitement après 3 ans, au lieu des 5 ans recommandés, ont trois fois plus de risque de décéder d’une récidive » déclare le Dr Colin McCowan, qui a dirigé cette étude.
Cette étude a été menée auprès de plus de 3300 patientes ayant été suivies pour un cancer du sein entre 1993 et 2008 pour tenter d’évaluer leurs traitements ainsi que leur observance.
Parmi ces patientes 85% avaient reçu du tamoxifène et 15% des inhibiteurs de l’aromatase. Il faut également noter que 36% de ces patientes sont décédées durant l’étude.
Si toutes les femmes de l’étude ont reconnu avoir suivi leur hormonothérapie à la lettre après avoir été soignées pour leur cancer du sein, elles n’étaient plus que 82% au cours de la 2e année, 77% au cours de la 3e année et 59% la 4e année. Et lors de la 5e année de traitement, seules 51% des femmes suivaient leur traitement.
Ce sont les effets secondaires des traitements par hormonothérapie qui les ont poussé à arrêter : bouffées de chaleur, transpiration excessive, nausées ou prise de poids.
« Nous savons que ces effets secondaires peuvent être mal vécus.
Mais nous conseillons aux femmes qui ne supportent plus leur traitement de prendre rendez-vous avec leur médecin pour voir comment atténuer les symptômes gênants, plutôt que de décider unilatéralement d’arrêter leur traitement » insiste le Dr McCowan.
« Prendre du tamoxifène pendant 10 ans est l’une des recommandations pour prévenir le risque de récidive du cancer .
Il est donc particulièrement important d’expliquer aux femmes pourquoi elles doivent suivre ce traitement sur une longue période ».
Mis à jour le Mercredi 27 Mars 2013 sur le SITE